🔎 Cao Bang (ViĂȘt Nam), les soldats sacrifiĂ©s d'Indochine / Documentaire France 5



Octobre 1950. Episode clĂ© de la guerre d'Indochine, Cao Bang est la premiĂšre grande dĂ©faite d'un pays colonisateur face Ă  une armĂ©e de libĂ©ration nationale, un «dĂ©sastre» qui porte les germes de l'effondrement de l'empire colonial français.

BĂąti autour des tĂ©moignages inĂ©dits des rares soldats rescapĂ©s, ce document retrace le parcours de ces jeunes hommes en quĂȘte d'aventure et d'exotisme, engagĂ©s dans une guerre que beaucoup croyaient romantique. Replongeant dans leurs souvenirs, ils Ă©voquent les Ă©vĂ©nements qui ont conduit Ă  la dĂ©faite française et rĂ©vĂšlent un Ă©pisode de ce conflit passĂ© sous silence par les Ă©tats-majors, le gouvernement et les mĂ©dias.

7 mai 1954 : n’oubliez pas la trahison de nos politiciens Ă  DiĂȘn BiĂȘn Phu
Publié le 6 mai 2019 - par Jacques Chassaing
7 mai 1954, une date dont les mĂ©dias ne veulent plus entendre parler, de mĂȘme que nombre d’Ă©lus et de politicards pourtant si friands de certaines autres commĂ©morations.
Je vais donc leur rafraßchir la mémoire.
Le 7 mai, n’oubliez-pas DiĂȘn BiĂȘn Phu, ni le BILOM, ni l’officier de marine stĂ©phanois Francis Garnier, ni Jules Ferry, ni la trahison des politiques dans la dĂ©colonisation.
Le 7 mai 1954, le camp retranchĂ© français du corps expĂ©ditionnaire en ExtrĂȘme-Orient tombait sous l’assaut des forces du ViĂȘt Minh appuyĂ© par le communisme international. C’en Ă©tait fait de Gabrielle, Anne-Marie, BĂ©atrice, Françoise, Dominique, Éliane, Claudine, Isabelle et Huguette, positions auto-piĂ©gĂ©es dans la cuvette de boue.
Ferry-Tonkin ou la gauche amnésique
RĂ©guliĂšrement revendiquĂ© par une gauche bien-pensante et droit-de-l’hommiste pour son action en faveur de l’instruction publique, gratuite et obligatoire, Jules Ferry (1832-1893) est en revanche moins prisĂ© pour ses visĂ©es coloniales.
Et s’il est un volet qui chagrine Ă©normĂ©ment le conglomĂ©rat socialo-verto-communiste, c’est bien celui de monsieur Tonkinois. Ferry, ainsi surnommĂ© Ă  cause de sa propension Ă  vouloir dĂ©velopper TOUT l’empire colonial français, second derriĂšre l’empire britannique. Une affaire jamais digĂ©rĂ©e et qui va jusqu’Ă  l’amnĂ©sie du peuple de gauche. Lequel balaye avec mĂ©pris l’obsession de Ferry Ă  trouver des dĂ©bouchĂ©s pour l’Ă©conomie de la France et des ports pour sa marine.
De Ferry-Famine en 1870, Ă  Ferry-Tonkin, l’avocat-journaliste-dĂ©putĂ©-maire-prĂ©fet-prĂ©sident du SĂ©nat aura marquĂ© ses ministĂšres par les libertĂ©s de rĂ©union, de la presse, d’association et les libertĂ©s municipales. En plus de ses deux empreintes caractĂ©ristiques : enseignement et expansion coloniale.
Cao Bang, les soldats sacrifiĂ©s d’Indochine
Pas d’Ă©vocation de DiĂȘn BiĂȘn Phu sans Ă©vocation du BILOM
En 1948, ce sont d’Ă©tranges groupes de prisonniers trĂšs affaiblis par leurs conditions de dĂ©tention qui sont acheminĂ©s vers FrĂ©jus pour y constituer un bataillon en direction de l’Indochine.
Il s’agit de dĂ©tenus politiques de la collaboration, ceux qui se sont opposĂ©s Ă  une Europe bolchĂ©vique, condamnĂ©s par un gouvernement français appuyĂ© par des communistes, pour aller combattre… des communistes… en ExtrĂȘme-Orient ! Rien que ça.
Ce bataillon, dont le nom et la formation seront ensuite changĂ©s, s’appelait le BILOM (Bataillon d’infanterie lĂ©gĂšre d’Outre-Mer).
Dans son livre, Le Bataillon des damnĂ©s (ou des rĂ©prouvĂ©sIndochine 1949-1950, l’auteur, l’officier Raymond Muelle, Ă©crira : « il n’aura ni insigne, ni fanion ; ses soldats devront gagner avec leur sang et discrĂštement leur « rĂ©habilitation ».
On verra par la suite que malgré le courage de ces hommes aguerris et enrÎlés pour leur expérience en armement, leurs victoires, ils seront dispersés, décimés et jamais réhabilités.
Des documents officiels d’Ă©poque attestent de cette histoire, pratiquement inconnue et cachĂ©e, qui a commencĂ© au Cambodge et au Sud Annam.
À DiĂȘn BiĂȘn Phu, la bataille durera six mois pendant lesquels les troupes du gĂ©nĂ©ral Giap creuseront tunnels et tranchĂ©es, dĂ©fonceront les pistes, hisseront leur artillerie, achemineront  leurs matĂ©riels  (avec des bicyclettes venant de Manufrance, Ă  Saint-Étienne!).
DĂ©but mai, les lance-roquettes Katioucha (orgues de Staline) commencent Ă  pilonner nos positions jusqu’Ă  l’offensive finale du 7.
S’ensuivait, pour les rescapĂ©s valides et blessĂ©s, la longue marche forcĂ©e vers les terribles camps de rĂ©Ă©ducation communistes : dĂ©nutrition,maladies, matraquage, propagande et endoctrinement politique et mort des soldats. Peu en sont revenus.
À des milliers de kilomĂštres de Paris, la trahison des politiques français envers son armĂ©e et ses supplĂ©tifs sera patente, comme elle le sera huit ans plus tard en AlgĂ©rie.
« Aujourd’hui, tout le monde s’en fout de DiĂȘn BiĂȘn Phu, mais nous, on reste fiers de vous » (Jean Pax MĂ©fret).
D’autres documents sont disponibles sur : https://ripostelaique.com/7-mai-noubliez-dien-bien-phu.html

Jacques CHASSAING


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