Antiterrorisme : les précédentes actions héroïques pour sauver les otages

43 ans avant le sacrifice des officiers français de marine Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, le colonel Israëlien Jonathan Netanyahu, 27 ans, sacrifiait sa vie et sa famille, lors d’une opération commando en Ouganda pour libérer 106 otages israéliens, français, allemands et pour dire NON au terrorisme musulman !







































Décembre 1994 : 9 hommes du GIGN sont aussi blessés, en libérant plus de 200 passagers à l’aéroport de Marseille. Les quatre terroristes ont été abattus.
Les soldats d’élite engagés dans la libération d’otages sacrifient très souvent leur vie pour préserver celle des captifs. Du raid d’Entebbe, avec le sacrifice du colonel Jonathan Netanyahu (Yoni pour ses proches), le seul soldat israélien tué au cours du raid, pour sauver 106 otages encore détenus dans le principal aéroport d’Ouganda voici 43 ans, à l’action d’éclat des deux officiers du commando Hubert, les chefs des commandos engagés y laissent souvent la vie. Car les opérations de libération d’otages à l’étranger sont parmi les plus complexes à réaliser. Et les plus périlleuses. Celle qui a coûté la vie à deux militaires français, dans la nuit de jeudi à vendredi, au Burkina Faso, en atteste une fois encore.
Les précédents illustres
1974-1977 au Tchad : L’ethnologue française Françoise Claustre est enlevée le 21 avril 1974 au Tchad avec un coopérant français, Marc Combe, et un Allemand, le Dr Christophe Staewen, par des rebelles de tribus nomades conduits par Hissène Habré et Goukouni Weddeye, chefs des Forces armées du nord (FAN).
Lors d’une tentative de libération, le 2 août 1974, le chef d’escadron Galopin de l’armée de terre est tué, et Marc Combe parvient à s’échapper le 23 mai 1975 ; Françoise Claustre reste prisonnière 33 mois dans le massif désertique du Tibesti (nord). Son époux Pierre Claustre devient captif à son tour le 26 août 1975. Le couple ne sera libéré que le 1er février 1977.
Le 3 février 1976, Djibouti : des activistes du Front de libération de la Côte des Somalis détournent un car de ramassage scolaire, capturant une trentaine d’enfants de militaires français. Menaçant de tuer leurs otages, les terroristes cherchent ainsi à déstabiliser le Territoire français des Afars et Issas.
À 15 h 45, cinq terroristes sont abattus au cours de la première salve par les gendarmes du GIGN. Les soldats somaliens, en dépit des sommations de « cessez-le-feu » qui leur sont adressées, ripostent à la mitrailleuse. L’action du GIGN et des militaires permet de les neutraliser rapidement. Les gendarmes et les légionnaires progressent difficilement jusqu’au car et parviennent à maîtriser les deux derniers terroristes. L’un d’eux a malheureusement le temps de tirer et blesse mortellement deux enfants. Des véhicules de la gendarmerie évacuent les otages libérés et l’armement des terroristes est saisi. L’opération contribue à faire connaître le jeune GIGN dans le monde entier.
3 février 1976, à la frontière séparant Djibouti de la Somalie, les gendarmes français du GIGN libèrent les enfants pris en otage dans un bus par des terroristes islamistes.
4 juillet 1976 : « Yoni » et le raid d’Entebbe :  cette opération est aussi connue sous le nom d’opération Entebbe ou opération Thunderbolt. Elle s’est déroulée dans la nuit du 3 au 4 juillet 1976, à l’aéroport international d’Entebbe en Ouganda. Organisée par Israël, elle a pour objectif de libérer les 106 otages d’un avion détourné par un commando composé de membres du Front populaire de libération de la Palestine et des Cellules révolutionnaires. Réussissant à libérer la quasi-intégralité des otages encore retenus, le raid est considéré comme une réussite militaire israélienne.
Le raid a été appelé « opération Tonnerre » par les forces militaires israéliennes l’ayant planifié et exécuté, et a été nommé rétroactivement « opération Jonathan » après la mort du colonel Jonathan Netanyahu, le seul soldat israélien tué au cours du raid, frère aîné du futur Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Salué par la population israélienne, il fut en revanche ressenti comme un camouflet par l’Ouganda et son maréchal-président, Idi Amin Dada, qui voulait profiter de la prise d’otages pour regagner la confiance de la communauté internationale.
Une des rares photos des commandos israéliens de Yoni, sans gilet pare-balles, donnant l’assaut au terminal de l’aéroport d’Entebbe en Ouganda, pour libérer les 106 otages détenus par des terroristes palestiniens.
Après l’assaut réussi à Entebbe, une partie des commandos israéliens posent assis sur la voiture du dictateur Ougandais Idi Amin Dada. La tristesse se lit sur la plupart des visages, après la mort et le sacrifice du colonel Yoni Netanyahu.
26 décembre 1994, sur l’aéroport de Marseille : neuf membres du GIGN ont été blessés, dont un grièvement, ainsi que treize passagers et trois membres de l’équipage, lors d’un assaut visant à neutraliser les terroristes qui s’étaient emparés d’un avion de ligne. La prise d’otage avait commencé à Alger, où l’appareil, un Airbus A300 de 220 passagers, a stationné deux jours.L’avion décollait ensuite vers Paris mais fut contraint de faire une escale pour un ravitaillement en carburant à Marseille, au cours de laquelle l’assaut du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) mis fin au détournement.
26 décembre 1994, le GIGN donne l’assaut sur l’aéroport de Marseille
Seize otages furent blessées lors de l’assaut, qui se solda par la mort des quatre terroristes islamistes algériens. Trois passagers avaient auparavant été exécutés pour faire pression dans les négociations avec les gouvernements algérien puis français. L’objectif présumé des terroristes était de faire exploser l’avion en vol sur la tour Eiffel ou la Tour Montparnasse1. Le plan du GIA semblait préfigurer les attentats du 11 septembre 2001, sept ans plus tard. Bin Laden n’a rien inventé.
23 avril 1997, otages de Lima : Une centaine de soldats péruviens donnent l’assaut vers 13 H 30 locales à la résidence de l’ambassadeur du Japon de la capitale péruvienne, où 72 otages étaient retenus depuis 127 jours par un commando du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA). Les otages sont saufs, mais 4 militaires péruviens sont sérieusement blessés lors de cette intervention.
Janvier 2013 en Somalie : en 2013, il s’agissait de libérer l’un de nos agents secrets, Denis Allex (une identité d’emprunt), enlevé en Somalie près de quatre ans plus tôt. Profitant d’une nuit noire, ils lancent leur attaque contre les islamistes shebab. Mais lors de leur approche, les militaires de la DGSE sont repérés et l’otage exécuté. Dans l’échange de tirs, un capitaine et un sergent-chef sont tués. En décembre 2004, le service action, qui contrairement aux forces spéciales n’intervient pas en uniforme, avait participé à l’exfiltration de deux journalistes libérés d’Irak par la négociation.
Irak, 22 octobre 2015 : un militaire américain a été tué en Irak dans une opération au cours de laquelle 70 otages de l’organisation de l’État islamique ont été libérés. Ce soldat d’élite a été tué dans le nord de l’Irak alors qu’il participait à une opération des forces spéciales dans le but de libérer des otages détenus par l’organisation de l’État islamique (EI). L’opération avait permis de libérer 70 personnes. Le « New York Times » précisait que des hélicoptères américains ainsi que des forces spéciales kurdes et américaines avaient été mobilisées.
Le commando Hubert : dans la nuit de jeudi à vendredi, une vingtaine d’hommes, appartenant au commando Hubert, sont intervenus après avoir été héliportés à bonne distance d’un campement terroriste au Burkina Faso. Ces bérets verts sont les seuls des 700 commandos marins français à être brevetés « nageurs de combat ». Mais leur spectre d’action dépasse de loin le milieu maritime : ils sont notamment spécialistes du contre-terrorisme, tout comme leurs homologues américains, les Navy Seals. On connaît la suite avec le sacrifice des deux officiers et quatre otages sains et saufs.
Il importe de faire connaître les sacrifices consentis par tous ces héros militaires, par tous ces commandos d’élite à travers le monde, pour faire barrage aux terroristes et aux preneurs d’otages.
Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
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